La mission

LA référence régionale en TDAH, troubles d'apprentissage et douance

mythe #1
Mon enfant est immature, il doit reprendre son année.
Le fonctionnement par cycles de l’école est fait pour s’assurer que les enfants voient un même contenu pendant deux années scolaire. C’est ce qui permet justement aux enfants moins matures d’avoir le temps de maturer pour voir le contenu à leur rythme.
Voici un exemple pour mieux comprendre la différence d’âge à l’entrée en maternelle 5 ans:
Simon est né le 30 septembre. Il vient d’avoir 5 ans.
Nathan est né le 1er octobre. Il aura 6 ans.
Ils ont donc une différence d’un an au niveau de leur date de naissance.
Mais c’est plus complexe que ça.
Un enfant est considéré dans la « norme » s’il a un développement qui se situe à moins 6 mois de son âge actuel et à plus 6 mois de son âge actuel.
Donc, Imaginons que Simon a un développement de +6 mois et que Nathan a un développement de -6 mois. Ils sont tous deux encore dans la norme… Mais cela donne un développement de 6 ans et demi pour Simon et de 4 ans et demi pour Nathan! C’est un écart de deux ans!
Soyez donc prudents dans la comparaison de votre enfant avec les autres!
Enfin, en ce qui concerne le redoublement, l’idée de redoublement pour cause d’immaturité est une contradiction en elle-même, car pour maturer, un enfant doit être entouré de modèles matures!
Être en contact avec des enfants plus jeunes n’est absolument pas la solution!
Si après un certain temps, votre enfant a toujours de la difficulté avec le contenu scolaire, il faut voir autre chose que des problèmes d’immaturité. Est-ce que le comportement de votre enfant masque une difficulté d’apprentissage? Si c’est le cas, le redoublement ne changera pas le problème et il faut plutôt mettre en place des mesures d’aide… tout en travaillant le comportement de l’enfant.
Consultez notre parcours parental pour mieux connaître les étapes à suivre à ce moment.
mythe #2
Mon enfant a besoin d'être en échec pour recevoir de l'aide
FAUX
L’intervention est plutôt basée sur la notion de besoin.
Cependant, la notion de “besoin” peut prendre différentes perspectives selon les intervenants scolaires, les parents et même l’enfant.
Devant un résultat scolaire de 70%, l’enfant a-t-il besoin d’intervention supplémentaire ? Certains milieux pourraient répondre que non puisqu’il est en réussite. Cependant, vue de l’intérieur par l’enfant et son parent, ce résultat reflète combien d’heures d’effort et de travail ? Peut-être qu’effectivement, cet élève pourrait avoir besoin d’intervention pour soulager et soutenir ses apprentissages scolaires face à sa grande charge cognitive.
Par ailleurs, il faut rappeler que, selon l’article 45 de la Charte, « Tout enfant doit pouvoir bénéficier de l’égalité des chances dans les moyens qui sont mis en place pour soutenir ses apprentissages afin d’accroître son développement.”
tiré du document Respect des droits des élèves HDAA et de l’organisation 2018
Le modèle de réponse à l’intervention a été instauré justement pour éviter d’attendre un échec avant d’agir. Pour en savoir plus, c’est ici.
mythe #3
L'élève a besoin d'un diagnostique pour recevoir de l'aide
FAUX
Il s’agit ici encore de répondre aux besoins de l’enfant selon le milieu scolaire. Il est donc important de décrire les besoins non comblés de votre enfant, tant sur le plan académiques et de soutien à son estime de soi.
«En effet, il n’est plus nécessaire que l’élève DAA obtienne un diagnostic ou un code ministériel pour recevoir des services d’appui. La LIP (art. 234) oblige la commission scolaire à adapter ses services éducatifs aux besoins de l’élève d’après l’évaluation de ses capacités et de ses besoins. L’Entente nationale du personnel enseignant, depuis 2005, rappelle aussi cette obligation:
[…] une organisation des services éducatifs […] tenant compte de leurs besoins et capacités plutôt que de leur appartenance à une catégorie de difficulté
(clause 8-9.02 C) 2)).
La détermination des services d’appui […] n’est pas tributaire d’une reconnaissance par la commission de ces élèves comme élèves à risque ou comme élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (clause 8-9.02 D) 1)).»
Les obligations du centre de services scolaire auprès des EHDAA
Le Conseil supérieur de l’éducation (voir document “une école riche de ses élèves Oct. 2017. P. 11”) recommande aux équipes-écoles “d’offrir de l’aide dès que la difficulté se manifeste, sans attendre l’échec, et de poursuivre la recherche de solutions pour conduire chaque élève jusqu’à sa réussite”
De plus, le conseil supérieur de l’éducation mentionne, dans son avis de 2017 “Pour une école riche de tous ses élèves” « qu’il n’est pas obligatoire, selon les encadrements de système, d’être l’objet d’un diagnostic pour obtenir des services d’aide; que les encadrements du système scolaire québécois mentionnent explicitement qu’un soutien doit être apporté dès que des difficultés sont décelées; que l’approche médicale des difficultés scolaires, à travers les catégories de difficultés définies en grande partie par les professionnels de la santé, a pour conséquence d’externaliser les difficultés scolaires » (CSE, 2017, p.97).
La recherche d’un diagnostic est encore souvent considérée comme une étape
préalable proposée par les intervenantes et les intervenants scolaires, ou entreprise
par les parents, pour déterminer ou pour offrir l’aide dont un enfant a besoin à l’école.
De plus, la prise de médicament est souvent perçue comme la première solution alors
que la prévention constitue un élément clé de l’intervention.
mythe #4
Mon enfant doit attendre d'avoir deux ans de retard pour être reconnu comme un élève en difficulté
Ce mythe vient probablement du fait que certains diagnostics ont longtemps nécessité que l’enfant ait deux ans de retard pour pouvoir être établis. Notez que c’est encore un élément lié à certains diagnostics, mais que cela n’a aucun rapport avec l’idée de donner de l’aide ou non à votre enfant. Certaines personnes (probablement les mêmes qui croient qu’il faut un diagnostic pour avoir de l’aide) ont donc utilisé ce fait pour refuser de l’aide, mais c’est un mythe.
Vous êtes inquiets? Demandez de l’aide. C’est juste normal. Il n’existe pas de délai.
Consultez le parcours parental pour connaître les étapes à suivre.